Savoir dire « non » !
Il y a quelques mois, je vivais une séparation douloureuse. En fait, ce n’est pas simplement la séparation qui a fait mal, mais aussi tout ce qui a précédé…
Cette situation a suscité pendant et après, un flot de questions, notamment:
- Comment est-ce que je me suis retrouvée dans une situation qui ne me faisait pas me sentir bien?
- Comment mettre un terme à cette situation?
- Qu’est-ce qui m’a attiré chez cette personne?
- Qu’est-ce qui ne me convient pas/plus?
- Ou sont mes limites? A partir de quel moment je n’ai plus pu accepter ce qu’il me proposait?
- Pourquoi je suis restée avec lui un moment alors que ce qu’il me proposait n’était pas conforme à mes besoins et attentes?
Ma démarche est tournée vers la spiritualité, un courant de pensée – et d’agir – qui prône la responsabilité individuelle de ses propres actions et choix. Si quelque chose de positif arrive dans ma vie, j’en suis responsable, et si quelque chose de difficile arrive, j’y ai aussi ma part de responsabilité.
Qui peut vouloir la souffrance, voire la violence? Et pourtant l’un comme l’autre surviennent dans nos vies, que ce soient nos vies sentimentales, mais aussi familiales, amicales, et professionnelles.
Si cela vous arrive aussi, pourquoi ne pas faire un petit bilan?
En ce qui concerne l’histoire sentimentale douloureuse dont je vous parlais, elle fait à présent partie de mon passé. J’ai voulu écrire cet article pour faire un point sur ces évènements et en tirer quelques leçons. J’élargis également l’article à tous types de relations et choix de vie: professionnel, amical et familial.
En effet, le principe est le même: choisir une personne ou situation, c’est s’engager, dans tous les domaines de notre vie.
Alors, comment être certain qu’une situation est arrivée à son terme? Si c’est le cas, comment s’imposer et dire non?
1. La remise en question, jusqu’à quel point?
Les relations, quelles qu’elles soient, demandent ajustements et remises en question. En amitié, dans la famille, au travail et évidemment dans le couple. Cela est la base de l’évolution de soi en tant que personne mais aussi de l’être social et émotionnel que nous sommes.
Prendre sur soi représente donc une démarche dans laquelle plusieurs éléments entrent en compte et s’entremêlent:
- savoir qui l’on est
- être capable de poser des limites si on sent que l’autre ne respecte pas nos besoins fondamentaux
- accepter les retours constructifs
- prendre en compte le fait que l’autre est aussi une unité en construction avec ses forces et ses faiblesses
- savoir dans quelle direction on veut aller
- savoir dans quelle direction l’autre veut aller
- communiquer en permanence
Dans ce processus de contact avec l’autre, il ne faut jamais oublier deux éléments primordiaux:
- Les limites entre soi et l’autre ne sont jamais nettes. La frontière entre ce qui appartient à l’autre et ce qui nous appartient en propre est floue. L’interaction implique par définition le mélange, c’est la base de la vraie communication. Parce que nous entrons en empathie avec quelqu’un, nous sommes capables de le comprendre. L’empathie implique de mettre de soi dans l’équation, car notre expérience personnelle nous aide à comprendre la manière de pensée de l’interlocuteur.
- La manière dont nous réagissons à la vie ne peut être objective. En fonction de nos blessures, nous allons réagir de manière souvent exacerbée à tel ou tel stimuli. Il est donc très utile de connaitre nos propres faiblesses pour identifier « en live » nos comportements. C’est ainsi que l’autre est un miroir de nos forces et de nos faiblesses. Lise Bourbeau identifie 5 blessures de l’ame: le rejet, l’abandon, l’humiliation, la trahison et l’injustice. Avec un peu de recherche et d’observation, nous remarquons peu à peu les schémas récurrents, et nous accédons petit à petit à une meilleure connaissance de soi.
Dans le couple, ces facettes sont exacerbées par les émotions : le sexe évidemment, mais aussi les attentes et espoirs que nous projetons sur l’autre et dans le couple.
Une relation demande donc beaucoup de discernement et de recul, d’autant plus difficile lorsque les émotions sont de la partie.
Nous avons tous des marges d’amélioration. Les interactions sociales nous mettent face à ces nœuds à résoudre.
Souvent, les gros « crush » ou à l’opposé, les rejets francs, sont les révélateurs de points névralgiques de notre personnalité sur lesquels nous devons travailler si notre but est de devenir une meilleure version de nous-mêmes.
2. L’épineuse question de prendre sur soi
Prendre sur soi, faire des compromis, c’est le lot commun de toute relation. Nous commençons une relation comme 1+1, mais le 1 change et se métamorphose en 1′, 1 1/2, alors l’équation est faussée, et il faut s’ajuster. De son cote, l’autre a sa propre évolution en fonction de ses aléas internes et externes.
Alors, prendre sur soi? Au détriment de quoi? De qui? Et dans l’intérêt de quoi? De qui?
Si le besoin apparait de prendre sur soi, c’est qu’un manque, un malentendu ou un non-dit est né. Prendre sur soi c’est taire ce malentendu.
Est-ce la solution?
3. L’honnêteté dans la relation
Si une communication saine représente la base de toute relation, toute vérité n’est a priori pas bonne à dire. Est-ce vrai?
Je ne sais pas vous mais je trouve que ce n’est jamais comme cela que ça se passe dans la vraie vie. Dans la vraie vie, on aborde – à notre manière – les sujets qui nous tiennent à cœur avec plus ou moins de répondant. Au bout d’un moment, on comprend que ce sujet rebute l’autre, ou bien qu’il ne veut pas en parler directement, ou bien encore qu’il ne comprend pas vraiment ce que nous voulons dire. C’est certainement de notre faute, car on a du mal à expliquer – et parfois à comprendre- les choses.
Quoiqu’il en soit, lorsque l’on s’engage dans une relation, on a envie qu’elle fonctionne et surtout on a envie que l’autre nous comprenne. La sincérité, la spontanéité et la transparence sont des composantes essentielles d’une relation qui dure. Ce n’est donc pas dans notre intérêt de dissimuler des sujets qui nous tiennent à cœur !
Du coup, on se lasse d’en parler et on laisse le sujet de côté. Ce n’est pas du mensonge, ni du mensonge par omission, c’est simplement que le sujet en question ne trouve pas de résonnance en l’autre.
A chacun à ce moment-là de mesurer à quel point le sujet en question est primordial pour soi et si on peut le mettre de cote.
Si c’est le cas, cela signifie que nous n’y sommes pas tant attache que cela et que la ou nous pensions que cette chose était importante, la situation a révélé qu’elle ne l’était pas ou plus.
Si ce n »est pas le cas et si nous pensons malgré la difficulté à l’aborder, que cet élément est majeur pour nous, il faut le présenter de nouveau de manière différente, au moment approprie. Si nous l’abandonnons, cela risque d’être le premier pas vers un processus de dévalorisation de soi et de nos valeurs.
Ce qui aide
Comprendre le langage de l’autre!
Si l’autre est de sexe oppose, une lecture essentielle à faire est Les hommes viennent de Mars, les femmes de Venus. John Gray y synthétise en plusieurs points pertinents bases sur son expérience professionnelle de psychothérapeute de couple. Certes, son analyse est caricaturale mais elle a le mérite de pointer des comportements caractéristiques de chaque sexe.
Par exemple, j’ai remarqué chez beaucoup d’hommes la tendance au silence en cas de crise. John Gray parle de retrait dans une grotte. Il conseille de ne pas tenter de communiquer durant cette période et d’attendre que l’homme sorte de sa caverne de lui-même, il est à ce moment-là disponible pour parler. Et c’est vrai! Tentez-le! 🙂
4. Connaitre ses limites
Face à chaque nouvelle situation, notre champ d’expérience s’étend. Parfois, nous sommes confrontés à une situation inédite, face à laquelle nous n’avons pas les clés de compréhension, d’analyse et de recul suffisants.
C’est là qu’intervient notre guidance intérieure.
Si une personne ou une situation nous met mal à l’aise, cela signifie que nous avons un travail à faire.
- Soit introspectif : essayer de comprendre que qui nous rend désorienté ou embarrassé
- Soit tourné vers l’autre, à savoir la communication. Je me suis rendu compte d’ailleurs que la plupart du temps, lorsque nous parvenons à verbaliser a l’autre notre malaise, la situation se résout presque instantanément. « Ce n’est que ça? Pas de problème! Il existe ceci ou cela comme solution! »
Se rappeler!
Un lourd silence est beaucoup plus pesant qu’un réel problème à résoudre!
5. Savoir dire non, la clé pour sauver son couple
Savoir dire non, c’est finalement une soupape de sécurité.
Parce que nous sommes capables de dire non dès le début à ce qui ne nous convient pas, nous avons entamé notre relation sur une base d’honnêteté ferme et sans compromis. Nous avons montré par la même notre respect vis à vis de notre interlocuteur. Face à notre honnêteté, celui-ci a compris qu’avec nous, les choses étaient sérieuses.
Secrètement – ou même peut-être ouvertement – il peut être heureux d’avoir enfin rencontré une personne qui a assez de caractère et de confiance en soi pour proposer une vraie direction au couple.
Je me souviens de cette amie qui avait rencontré un homme qui lui plaisait beaucoup, un ami d’ami. Ils étaient sortis une fois tous ensemble sans qu »il ne tente rien. La seconde fois, comme il ne se passait toujours rien, elle lui a dit clairement « Tu crois que je suis venue pour voir les décorations de Noel? » Etonné, il avait compris qu’avec elle, il ne servirait à rien de louvoyer ou flirter à distance. Elle avait refusé le jeu et les non-dits et montre clairement son intention. Ils se sont mariés il y a quelques mois!
En conclusion, si ma dernière relation a périclité dans la souffrance, c’est que je n’avais pas su poser les balises nécessaires. J’ai trop accepté de petites choses qui ne me convenaient pas en lui donnant le bénéfice du doute, en espérant que les choses allaient miraculeusement s’arranger.
Alors, les leçons que j’en retire :
- Ne pas attendre pour refuser les petites choses qui ne sont pas alignées avec ma façon d’être et de penser
- Proposer des alternatives qui correspondent aux deux personnes
- Exprimer clairement mes besoins si nécessaire a plusieurs reprises et de différentes manières
Vous souhaitant discernement et courage!
Magali
Si cet article vous a parlé, si vous y avez retrouvé quelques expériences personnelles, mettez-moi un commentaire sous l’article, je les regarde avec grand attention et y réponds toujours!
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Je m’appelle Magali Defleur
J’ai vécu mon réveil spirituel en 2012. Depuis la spiritualité a occupé tout mon coeur et la plus grande partie de mon temps. J’ai lu, participé à des séminaires et groupes, rencontré des thérapeutes, des maîtres et beaucoup d’autres personnes cheminant comme moi.
Aujourd’hui, je propose des séance de guidance spirituelle dont l’objectif est de reconnecter l’âme et le corps afin que vous puissiez accomplir votre mission de vie. En effet, je ressens très fort en moi que les temps actuels ont besoin de personnes alignées avec elles-mêmes car ces personnes ont à coeur le bien commun et agissent en faveur de la paix et l’harmonie. Je suis, nous sommes, des artisans de lumières. Ma mission de vie est de vous reconnecter avec vous-mêmes.
Si ces mots résonnent en vous, à maintenant *
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